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Travail en transformation ­- Le nouveau salarié sera “multitasker” ou ne sera pas

Qui dit révolution en profondeur du monde du travail, dit modification du statut du salarié. Le salarié d’aujourd’hui et encore plus celui de demain sera un “multitasker”, traduisez un employé pluri­activité. C’est en tout cas l’un des points soulevés par le dernier rapport du Conseil National du Numérique, intitulé “Travail, Emploi, Numérique, les nouvelles trajectoires”. Remis le 6 janvier 2016 à la ministre du travail, Myriam El Khomri, il s’agit de 20 propositions pour l’emploi et le travail à l’heure du numérique. Une d’elles porte ainsi sur le statut du salarié en France, qui se retrouve aujourd’hui sujet à de nombreuses évolutions.

La pluri­activité est du principalement à deux éléments: la première correspond à l’impact du numérique dans le monde du travail, et la seconde renvoie à l’instabilité qu’il rencontre. L’impact numérique ce traduit sous plusieurs formes dont l’usage des outils numériques dans toutes les activités économiques et sociales. On pense alors aux nouvelles organisations du travail telles que le télétravail, le coworking, le fonctionnement collaboratif, les lieux associatifs etc.

L’instabilité du monde du travail crée une nouvelle forme d’économie à laquelle il faudra s’habituer. En effet, de nos jours, il est difficile de penser que nous aurons le même métier durant toute notre vie active et encore moins que nous allons rester dans la même entreprise tout au long de la vie salariale.

Cette instabilité du monde du travail conjuguée à l’impact du numérique ont créé de nouvelles formes d’emplois. La tendance est majoritairement au travail à mi­temps, susceptible d’être cumulé avec une autre activité professionnelle.

Des professionnels “hybrides”

Le salarié peut donc se retrouver avec un emploi principal, pour lequel il est salarié et occuper également une voire plusieurs autres activités dans une autre structure pour lesquelles son statut de salarié n’est pas forcément reconnu.

Le milieu associatif est sans doute l’un des premiers secteurs à constater ces changements.Ceux qu’on appellent également les « slashers » ont par conséquent des statuts très variés: ils peuvent être freelances, auto­entrepreneurs, associés voire dirigeants d’entreprises. Selon une étude menée par le Salon des micro­entreprises, environ 4,5 millions d’actifs (16% de la population active) cumulent aujourd’hui plusieurs activités prossionnelles.

Face à ces professionnels “hybrides” qui se développent de plus en plus, le rapport propose la création d’un “droit à la contribution”, qui reconnaîtrait la participation d’un travailleur en dehors de son activité principale. C’est une étape importante car encore aujourd’hui, l’administration rencontre des difficultés à reconnaître ces changements et elle ne facilite donc pas cette nouvelle transition professionnelle.

Ce sont autant de questions auxquelles #REUNIC16 a prévu de répondre tout au long de la journée du 1er juin via des conférences­débats dont voici quelques­uns des thèmes:

  • Doit­on se réjouir de l’avènement du digital labor et de nouvelles formes de travail non salarié ou se préoccuper du déclin de l’emploi ?
  • Quelles sont les inquiétudes suscitées par l’automatisation des tâches ?
  • La création de nouveaux emploi va­t­elle compenser la disparition de certaines tâches ?
  • L’homme est­il remplaçable ?

Une chose est sûre, le temps de l’emploi dit “typique” du temps plein en CDI est désormais révolu!

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