Constat

Arsenic fait le constat que de très nombreuses filières professionnelles peinent à intégrer le numérique dans leurs pratiques et leur culture d’entreprise.

Il ne s’agit pas ici d’évoquer le savoir-faire en matière d’utilisation d’outils informatiques mais bien d’une Culture numérique permettant d’intégrer celui-ci dans le projet de structure (association, entreprise, collectivités, fédérations, etc.) et dans le rapport aux usagers ou clients.

En effet, le numérique est présent à tous les niveaux de la vie professionnelle : du simple courrier électronique aux réseaux sociaux, en passant les achats en ligne et les démarches administratives dématérialisées… Mais avant de savoir les utiliser, il s’agit avant tout de comprendre ce que représentent l’impact et le rôle du numérique dans les pratiques professionnelles actuelles, de connaître ensuite le champ des possibles pour enfin arriver à la manipulation d’outils eux-mêmes.

Des réseaux professionnels se sont dores et déjà approchés d’Arsenic afin de mettre en œuvre des actions d’accompagnement sur le thème « Pourquoi comprendre les Cultures numériques dans nos métiers et comment les mettre en œuvre auprès de nos publics ? ». C’est le cas des Centres d’Hébergement et de Réinsertion Sociale (CHRS), de l’URIOPPSS, de Centres Sociaux, de Médiathèques, de collèges, etc.

A travers un cycle de conférences et sessions d’accompagnements collectifs, ces structures ont su développer une Culture numérique qui leur a permis de mettre en place des actions de médiation numérique avec leurs publics, de redéployer les formations informatiques de leurs salariés, de repenser leur stratégie de communication en ligne, etc.

Cette action s’intègre pleinement dans la volonté gouvernementale d’assurer la Transition numérique de la société, en cohérence avec la Feuille de route gouvernementale du numérique (février 2013).

Proposition

Forte de ce constat et de ces premières actions, Arsenic propose de décliner auprès de tous les secteurs professionnels des cycles de conférences et d’accompagnements collectifs à la Culture numérique.

En s’appuyant sur les acteurs de la médiation numérique en région (EPN, ERIC, FabLab, Médiathèques, etc.), 10 cycles seront proposés chaque année sur le territoire pour des secteurs comme le tourisme[1], l’insertion sociale, la culture, l’insertion par l’activité économique, l’ESS, l’artisanat, l’éducation à l’environnement, la Culture Scientifique Technique et Industrielle, l’action sociale, l’éducation spécialisée, la métallurgie, le corps des élus, les hauts fonctionnaires, etc.

Un cycle étant décliné comme suit :

Bloc 1 : Pourquoi.

A travers une première conférence[2] de 2 heures, il s’agit de présenter les enjeux et perspectives du numériques (sociales, économiques, anthropologiques, politiques, etc.). Cette première phase doit permettre de confronter le public à un vocabulaire et à des questionnements qu’il n’avait pas auparavant : économie de la contribution, échanges peer-to-peer, identité numérique, dématérialisation, écosystèmes ouverts et fermés, horizontalité des rapports, etc. Les exemples et la ligne directrice de chaque conférence étant élaborés en fonction du secteur concerné. C’est cette personnalisation qui doit permettre un « ancrage au réel » d’une conférence qui se veut concrète.

A l’issue de cette conférence mobilisant un large public, 1 journée d’atelier est proposée pour celles et ceux qui veulent poursuivre plus avant sur ces questions.

Ce sont ces volontaires qui vont progressivement devenir les relais au sein des organisations de cette question de la Culture numérique.

Bloc 2 : Comment.

Après une première phase de « Pourquoi » vient celle du « Comment ». Il s’agit là de passer à 2 journées d’ateliers d’usages pratiques des outils dont il aura été question durant la phase précédente.

Sur la base d’un projet concret à mettre en œuvre, les médiateurs numériques accompagneront les participants dans les usages du web 2.0, de la curation, de la production audio-visuelle, de la gestion des licences, etc.

Bloc 3 : Essaimage

Chaque cycle est documenté sous la forme d’une production multimédia (photos, sons, textes, vidéos) qui garde trace et crée un « story-telling » de l’introduction de la Culture numérique au sein d’une organisation. Ces productions seront capitalisées sur la plateforme Movilab.org

A cela s’ajoute l’intégration des compétences nouvellement acquises au sein de l’Arbre de la compétence développé par le FOGAS et Ligamen (avec le soutien de la Région Provence Alpes Côte d’Azur) pour faire apparaître et mettre en relation les compétences proposées par les Espaces Régionaux Citoyens (ERIC).

Enfin, chaque année, une conférence multi-sectorielle aura lieu afin de présenter l’état d’avancement de la Culture numérique dans les filières professionnelles de la Région.

A noter que pour mettre en œuvre un projet aussi ambitieux, il est nécessaire de former et outiller les acteurs de la médiation numérique de la région.

C’est pourquoi les médiateurs numériques de ces structures seront dûment formés et seront intégrés au sein d’un pool d’intervenants auxquels Arsenic fera appel selon la localisation ou la thématique de la filière professionnelle concernée.

Cette action devant permettre d’imposer les acteurs de la médiation numérique comme des Centres de ressources numériques du territoire, partie intégrante de l’Economie numérique…

Chiffrage

1. Formation de 20 médiateurs numériques sur le territoire régional
2. Animation de 10 cycles par an
3. Organisation et animation d’une conférence annuelle
4. Création d’un poste de chargé de mission régional
5. Mise en place des outils collaboratifs

Total sur la durée du Contrat de Plan Etat Région : 1,14 M€

 

[1] A noter qu’un secteur comme le tourisme s’est emparé des questions de Culture numérique et de médiation numérique en reconnaissant notamment le métier d’Animateur Numérique du Territoire (ANT).

[2] Le format de la conférence est inspiré des Conférences gesticulées de la SCOP le Pavé.